Signé mi-décembre par la FFMKR et la CNAM, le dernier avenant à la convention des masseurs-kinésithérapeutes ne sera jamais appliqué, en raison du droit d’opposition invoqué par les deux syndicats dissidents : ALIZÉ et le SNMKR.

Dans un communiqué publié mi-janvier, l’Assurance Maladie regrette cette décision qui « pénalisera » les patients, mais aussi la profession. « Rien ne nous oblige à ouvrir de nouvelles négociations avant la fin de la présente convention… dans quatre ans », prévient Thomas Fatôme, son directeur général.

Pour rappel, cinq grandes orientations avaient été validées par les parties signataires : la refonte et la revalorisation de la nomenclature, la prévention et la prise en charge des patients en perte d’autonomie, la réduction des inégalités territoriales d’accès à la kinésithérapie, le renouvellement des prescriptions datant de moins d’un an par le kinésithérapeute et le déploiement de la télésanté.

Selon la CNAM, cet accord conventionnel représentait un investissement de 530 millions d’euros, soit un gain de 7 300 euros par kinésithérapeute, et prévoyait notamment une « revalorisation significative » de l’acte de base.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé