Regroupés au sein de l’Association Nationale des Directeurs d’École paramédicale, les représentants du secteur de la formation n’ont pas été conviés au Ségur de la santé. En dépit d’une absence qu’ils jugent « dommageable et contre-productive », ils souhaitent néanmoins partager leurs pistes de réflexion.

Toutes filières confondues, dans le public comme dans le privé, les directeurs des instituts de formation paramédicale sont des « partenaires légitimes » du système de soins. Mis au ban du Ségur de la santé, une vaste concertation qui réunira pendant plusieurs semaines près de 300 acteurs du secteur, ils n’en restent pas moins des « interlocuteurs privilégiés » des agences régionales de santé et des structures de soins, mais aussi de l’éducation nationale, des associations étudiantes, des conseils régionaux ou des directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale.

Parmi les grands axes stratégiques retenus par les pouvoirs publics, la reconnaissance des soignants sera naturellement « un sujet central ». L’ANdEP approuve et soutient les mesures visant à revaloriser les salaires de « tous les professionnels qui œuvrent au service de la nation ». La réflexion devra néanmoins être prolongée au-delà de la seule rémunération :
« Nous pensons qu’il convient de mettre fin à la dichotomie ancestrale entre les professions médicales et paramédicales. Nous proposons ainsi de supprimer l’appellation « auxiliaires médicaux » du Code de la santé publique. »

Moteur du changement systémique actuellement en discussion, le chantier de la formation ne doit pas être relégué au second plan : « Une représentation des directeurs d’institut de formation au sein de la gouvernance du système de santé serait tout à fait appropriée. » A tout le moins, une évolution des référentiels en vigueur sera indispensable pour « anticiper les compétences dont la population aura besoin demain ». La coopération interprofessionnelle devra notamment être appréhendée « dès les premiers stades de l’apprentissage ».
L’aboutissement du processus d’universitarisation des formations paramédicales participe de cette logique, tout comme la création d’une section de qualification en sciences infirmières, en sciences de la rééducation et de la réadaptation et en maïeutique au sein du Conseil
national des universités. « Des enseignants-chercheurs issus de nos rangs contribueront à améliorer les connaissances cliniques, la prise en charge des patients et la formation des futurs soignants. Ils doivent désormais trouver leur place dans les universités, au même titre que les PU-PH. »

Souhaitables, l’indépendance et l’autonomie des professions paramédicales nécessitent des changements radicaux. « Force est de constater qu’il existe un décalage de plus en plus important entre les valeurs développées durant la formation et la réalité opérationnelle à laquelle les nouveaux professionnels sont confrontés. La quête de sens perpétuelle ou la non-reconnaissance de leur identité dans l’exercice de leur fonction sont des éléments qui contribuent à leur épuisement, leur donnant un sentiment d’inefficacité ou d’inachevé. »

De toute évidence, la question du bien-être des étudiants et des formateurs ne peut plus être éludée, dans l’intérêt général. « La politique de stage doit être revisitée de fond en comble. Outre les conditions d’accueil, la reconnaissance et la valorisation du statut de tuteur pourrait avoir des effets bénéfiques pour l’ensemble du système de santé. » Pourtant très attractives, les professions paramédicales souffrent aujourd’hui d’un «déficit d’attractivité et de fidélisation » lié à un « manque de considération flagrant des pouvoirs publics », alors qu’elles ont « pleinement démontré leur utilité » durant la crise sanitaire.

Florence GIRARD
Présidente ANdEP
Contact : courriel : f.girard@ch-ussel.fr
Téléphone : 06 83 20 28 16

 

«Nous avons largement dépassé le stade de l’inquiétude et de la préoccupation ! » L’ANdEP, le CEEPAME et le GERACFAS blâment la non-parution des textes relatifs à la sélection pour les formations d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture… attendus depuis le mois de décembre.

 

La recherche en sciences infirmières est aujourd’hui enfin consacrée dans nos institutions. Le Conseil des ministres du 30 octobre a en effet adopté un décret qui ouvre la voie à la création de trois sections de qualification du Conseil National des Universités en sciences infirmières (CNU 92), en maïeutique (CNU 90), en sciences de la rééducation et de la réadaptation (CNU 91).

La mesure est technique mais la portée symbolique et pratique est considérable.

Ce décret constitue :

  •  Une chance pour le système de santé français, de rattraper son retard dans des champs de
    recherche trop souvent délaissés alors qu’ils sont largement investis par les chercheurs
    d’autres pays.
  • Une opportunité pour la profession infirmière – et les autres professions concernées – de faire
    que des chercheurs issus de ses rangs se consacrent à des travaux qui amélioreront les
    connaissances cliniques et la prise en charge de nos concitoyens mais aussi la formation des
    futurs soignants.
  • C’est la possibilité donnée à l’Université de recruter ces enseignants-chercheurs pour consolider, avec
    ses partenaires au sein des instituts et des écoles, l’ancrage universitaire des formations en santé.
  • Après la pratique avancée infirmière et la mise en place des formations partout en France, la
  • profession franchit là une étape capitale pour son attractivité.

 

Beaucoup reste à faire, notamment sur le plan de la reconnaissance.


Contact ANdEP
Florence GIRARD, Présidente – 06 83 20 28 16

Contact CEFIEC
Martine SOMMELETTE, Présidente – 06 33 60 93 41

Contact ORDRE DES INFIRMIERS
Adrien DE CASABIANCA, Responsable relations médias – 06 30 30 34 84

CP Les sciences infirmières entrent au Conseil National des Universités

L’académie des sciences infirmières a publié le 23 octobre un communiqué de presse soulignant sa forte déception face aux mesures annoncées en septembre dernier dans le Plan Santé. L’ASI souligne notamment son inquiétude face à la la création de 4000 « assistants médicaux » et des zones d’ombre entourent cette future fonction. Elle souhaite également qu’aucune confusion ne puisse être faite avec la fonction d’Infirmière de Pratique Avancée (IPA) qui vient d’être introduite en France.

 

La réforme de notre système de santé doit permettre à l’ensemble de la population d’obtenir des professionnels infirmiers compétents une réponse de qualité à ses attentes et à ses besoins en santé.

 

Lire le communiqué ASI – Plan de Santé

Points pouvant  d’ores et déjà être mis en avant  dans le cadre du projet d’universitarisation des formations paramédicales et de maïeutique

Pilotés par les deux ministères : Ministère des Solidarités et de la Santé – Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sous la responsabilité de Monsieur Stéphane le Bouler.

 

Voici le  communiqué  co-signé par L’Andep , Oni, Afds, Anfiide, Collége Infirmier Français, Académie des Sciences Infimieres, Cefiec, Cni, Fnesi, Snies

(cliquez pour télécharger le pdf )