L’année se termine dans la confusion la plus totale.

La situation politique actuelle rend incertaine la gouvernance du pays, mais elle questionne plus largement le devenir de plusieurs réformes stratégiques pour le système de santé. A l’image de la refonte du métier et de la formation des infirmiers, certaines avancées seront-elles remises en cause par le futur gouvernement et la nouvelle Assemblée nationale ? Difficile à dire…

Certaines promesses devront néanmoins être tenues. En dépit de leurs nombreux appels, qui se sont intensifiés ces dernières semaines, les infirmiers en pratique avancée attendent toujours la généralisation de l’accès direct et de la primo-prescription, deux textes fondateurs prévus par la loi Rist. L’ANdEP se joint naturellement aux nombreuses instances qui se mobilisent pour réclamer la publication immédiate du décret et de l’arrêté afférents.

Peu importe la composition du nouveau gouvernement, la place et le rôle des IPA devront également être confortés, malgré les réticences de certains médecins, qui refusent toujours de voir leur influence croître dans le paysage sanitaire. Il en va pourtant de la santé des Français, dans un contexte aggravé par le vieillissement, la chronicité et la pénurie. Tous les sondages le démontrent : l’accès aux soins est l’une de leurs trois grandes priorités, avec le pouvoir d’achat et la sécurité.

En attendant la rentrée, nous vous souhaitons de passer un très bel été. Nous vous donnons rendez-vous dès la rentrée pour défendre les intérêts de nos métiers, qui coïncident avec ceux de nos patients et du système de santé.

Le résultat des élections européennes a provoqué une véritable onde de choc que personne n’avait vu venir.

A la surprise générale, le président de la République a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale. Une décision subite qui interroge désormais la responsabilité de chacun, mais aussi le devenir du pays, dans un contexte marqué par la montée des extrêmes et des populismes.

A ce stade du processus électoral, nul ne sait quel bloc politique sortira vainqueur de ce scrutin, mais les enjeux ne sont pas anodins, notamment pour la profession infirmière, engagée depuis plusieurs mois dans une profonde transformation de son exercice professionnel, promise par le pouvoir exécutif en place.

Totalement alignée sur les positions défendues par les instances représentatives de la profession, l’ANdEP fera le nécessaire pour que les évolutions prévues ne soient pas retardées, ni remises en cause par la future majorité. Quel que soit le verdict des urnes, la refonte du métier et de la formation des infirmiers devra être poursuivie et achevée.

Une chose est sûre : personne ne peut se satisfaire de cette atonie parlementaire qui devrait durer encore trois longues semaines. La publication rapide des textes d’application des lois Rist et Valletoux serait un signe de bonne foi de la part des autorités. Au-delà des incertitudes politiques, la santé des Français ne peut plus attendre…

L’accueil des personnes en situation de handicap est un enjeu majeur pour les instituts de formation.

Au-delà des lois et des impératifs sociétaux, pas moins de sept indicateurs y sont consacrés dans le cadre de la certification nationale Qualiopi, qui demeure un sésame indispensable pour nos structures, tant du point de vue de la qualité de nos enseignements que de la légitimité de nos établissements.

L’indicateur 26 revêt une dimension particulière. Gage de crédibilité et de professionnalisme, il détaille notamment le rôle et la mission du référent handicap. Un acteur incontournable qui sensibilise, informe et accompagne les acteurs de la formation et les publics en situation de handicap. Une fonction essentielle pour une formation plus inclusive et plus égalitaire.

L’ANdEP peut compter sur de nombreux directeurs d’institut pleinement engagés dans cette démarche, et organise chaque année un webinaire thématique qui apporte des conseils pratiques et des ressources spécifiques aux participants. Cet événement aura le lieu le lundi 10 juin. Il sera animé par deux experts en la matière : Patrice Thuaud et Delphine Volozan.

Nous ne pouvions pas laisser cette information sous silence, Florence Girard  a été honorée de la médaille du mérite par Jérôme Teillard, Chef de projet Réforme de l’accès à l’Enseignement supérieur et inspecteur général de l’Education, du Sport et de la Recherche..

Sa qualité d’infirmière et formatrice ainsi que son engagement  dans le domaine de la santé et de l’éducation ont été salués.
Son dévouement et son expertise ont grandement contribué à l’amélioration des soins de santé et à la formation de futurs professionnels.
Cette reconnaissance témoigne de son exceptionnel service à la communauté et de son engagement  sans faille.
Cette médaille honore le monde de la formation des étudiants en santé.

En organisant nos journées d’études sur le thème de l’intelligence artificielle, nous ne savions pas qu’un rapport thématique était en cours de réalisation.

Dévoilées la semaine dernière, ses conclusions valident notre intuition, mais elles doivent aussi nourrir nos réflexions et nos travaux, pour aborder le sujet de manière pragmatique et constructive.

Au même titre que l’emploi ou la croissance, la formation figurent au cœur des propositions formulées par les experts. Les formations paramédicales ne sont pas directement citées, bien sûr, mais il nous appartient néanmoins d’interroger nos pratiques et nos méthodes pour optimiser le service rendu aux étudiants.

A l’heure où la mission universitarisation réfléchit à l’évolution de certaines formations en santé, où le groupe réingénierie pédagogique s’interroge sur les orientations des référentiels, où l’impact des cours délivrés sous forme de capsules est questionné, la technologie doit prendre toute sa place dans les discussions, tant elle peut être le catalyseur de nombreuses transformations.

Les pénuries de médicaments parasitent de plus en plus souvent notre quotidien et menace ouvertement la continuité des soins. L’ANdEP ne travaille pas sur cette question, mais notre association n’en demeure pas moins attentive aux évolutions de son environnement, en particulier quand elles concernent directement les professionnels de santé et les patients.

L’ampleur du phénomène illustre toute la complexité du sujet, international par essence, mais aussi notre impuissance pour endiguer ce fléau. Les plans de relance industrielle, les listes de médicaments essentiels, les obligations qui pèsent sur les fabricants… Rien n’y fait ou presque. La problématique interroge notre souveraineté, tragiquement mise en lumière par la crise sanitaire.

Dans un contexte dégradé, marqué par la hausse spectaculaire des signalements de rupture ou de risque de rupture, certains exigent des mesures coercitives. D’autres proposent des solutions plus nuancées. Longtemps considérée comme une référence mondiale dans le domaine de la santé, la France ne peut pas abandonner ses soignants et ses soignés, ce qu’elle n’a jamais encore fait.

Avant toute chose, je tiens à vous adresser personnellement mes meilleurs vœux, à toutes et à tous. Je tiens aussi à vous remercier en mon nom et en celui des administrateurs de l’ANdEP pour la confiance que vous nous témoignez, et pour votre collaboration aux différents projets et réflexions que nous menons.

Nous en aurons bien besoin pour affronter une année qui s’annonce décisive, tant pour la poursuite des travaux sur l’universitarisation des formations paramédicales que sur la refonte des études en soins infirmiers. La nomination d’un nouveau gouvernement soulève des interrogations, même si les groupes de travail continuent à se réunir.

Fidèle à ses principes, l’ANdEP ne relâchera pas la pression. Elle ne transigera pas non plus sur la nécessité de construire les formations paramédicales en lien avec les autres formations en santé pour favoriser les mutualisations et les passerelles.

Nous espérons avoir le plaisir de vous retrouver lors de nos traditionnelles journées d’études qui se tiendront les 28 et 29 mars prochains. Au regard de ses impacts sur nos métiers et leur devenir, la thématique choisie devrait retenir votre attention : il s’agit de l’intelligence artificielle.

La précarité des étudiants est un sujet qui alimente régulièrement nos échanges et qui mobilise toute notre attention.

Nous cherchons activement des solutions pour les aider et les accompagner dans cette situation délicate qui ne connaît malheureusement pas de trêve.

Dans cette newsletter, nous aurons également une pensée particulière pour toutes les personnes sans abri, démunies ou en situation de précarité, qui verront probablement arriver les fêtes avec une certaine tristesse, sans oublier celles et ceux qui passeront ces moments seuls.

Durant cette période si spéciale, la solidarité revêt toute son importance et chaque geste compte : un regard, une parole ou un sourire sont autant d’attentions qui représentent un cadeau quand on se retrouve sans rien. Alors, pour un instant, pensons à nous transformer en petits lutins.

Je vous souhaite, à toutes et à tous, de passer une excellente fin d’année !

Chiffres à l’appui, le Centre d’observation de la société affirmait début octobre que l’insécurité n’augmentait pas dans notre pays. Et pourtant… Les incivilités se multiplient dans la plupart des établissements de santé français. Longtemps préservé, l’hôpital devient un lieu comme un autre.

Verbale, psychique ou physique, la violence se répand dans toutes les structures de soins. Cette agressivité ambiante nuit inévitablement au moral des soignants, et peut parfois les pousser à quitter leur métier pour rompre avec un état de stress quasi permanent.

Le nouveau plan du gouvernement propose des solutions concrètes, dont un renforcement des sanctions pénales. Une question centrale demeure toutefois : comment former efficacement les futurs soignants pour prévenir et gérer les violences, mais aussi leurs conséquences ? La simulation n’est pas la réalité !