Thomas Mesnier, député LREM, a déposé un amendement au projet de loi santé visant à permettre aux pharmaciens de prescrire des médicaments pour des pathologies sans gravité (angine, conjonctivite, cystite…)

A l’automne dernier, un ajout similaire avait été retoqué par l’Assemblée nationale lors du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale. Mais cette fois, la nouvelle mouture sera portée par la majorité toute entière et des garde-fous ont été prévus pour ne pas effrayer les médecins.

Le chorizo et la tortilla auraient-ils des bienfaits cachés ?

Selon l’index Bloomberg de 2019, les espagnols ont la meilleure santé du monde et leur espérance de vie pourrait dépasser celle des japonais d’ici à 2040 (pour atteindre près de 86 ans.)

Ces bons résultats seraient notamment attribués au système de santé du pays.  » Les soins de base sont essentiellement fournis par des prestataires publics, des médecins de famille spécialisés et des infirmières auxiliaires, qui fournissent des services préventifs ainsi que des soins intensifs ou de longue durée aux enfants, aux femmes et aux patients âgés « , explique l’Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé, qui note également une baisse des maladies cardiovasculaires et des décès liés au cancer au cours des dix dernières années.

L’Union générale des infirmiers de Belgique (UGIB) s’oppose au projet de la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, qui souhaite faire monter les compétences des aides soignantes en les formant (150 heures ) afin de pouvoir réaliser des actes infirmiers .

C’est une bonne nouvelle : selon une étude statistique de la DRESS, l’accessibilité géographique aux infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes s’améliore entre 2016 et 2017 (respectivement +2,3 %, +2,8 % et +5,4 %).

Cette hausse de l’accessibilité géographique s’explique notamment par la dynamique de la démographie de chacune des trois professions de santé. Entre 1999 et 2017, le nombre d’étudiants autorisés à entrer en première année de formation de masseur-kinésithérapeute a quasiment doublé, passant de 1 412 à 2 756. Le quota pour les entrées en formation de soins infirmiers a, lui, progressé de près de 70 % au cours de la même période et le numerus clausus en maïeutique, de plus de 43 %.

Conséquence de ce flux de nouveaux diplômés, les effectifs de professionnels, et en particulier ceux exerçant à titre libéral, ont crû rapidement. Entre 1999 et 2017, les effectifs des infirmiers libéraux ont augmenté de 7 % par an, ceux des masseurs-kinésithérapeutes libéraux, de 4 %. Concernant les infirmiers, il est à noter qu’en 2017, plus de 26 000 diplômes d’infirmiers ont été délivrés, soit près de deux fois plus qu’en 2000 et 31 % des étudiants ne sont pas issus de formation initiale. Plus nombreux chaque année, l’insertion professionnelle des infirmiers reste toutefois encore aisée.

Pour les trois professions citées, si les inégalités de répartition entre les communes diminuent entre 2013 et 2017, des inégalités territoriales subsistent cependant.

L’accessibilité est globalement meilleure dans les grands pôles urbains et le long du littoral. S’agissant des infirmiers, ils sont concentrés au sud d’un axe qui s’étend de la Meuse à la Dordogne et ils sont particulièrement nombreux le long du pourtour méditerranéen. L’accessibilité est également bonne le long de la Bretagne littorale, dans le Nord et dans le Bas-Rhin. En revanche, les Pays de la Loire et le Centre-Val-de-Loire sont moins dotés en infirmiers ainsi que les franges de la Nouvelle Aquitaine (Vienne, Deux-Sèvres), de la Normandie (Eure) et de la Bourgogne-Franche-Comté . Les infirmiers sont très peu nombreux en Ile-de-France.

Enfin, si 7 habitants sur 10 bénéficient d’un bon accès à un professionnel de premier recours (que ce soit un médecin généraliste, un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute), 4,5 % de la population française rencontre simultanément des difficultés d’accès à ces trois professions, dans des communes de petites tailles, éloignées des centres urbains.

Le gouvernement a mis en place, ce lundi 4 février à Bercy, le contrat stratégique de la filière des industries et technologies de santé.

Conformément à l’orientation donnée par le Conseil national de l’industrie (CNI), les travaux du Comité stratégique de filière (CSF) ont porté sur quatre thématiques : transformation numérique des entreprises, innovation, formation et compétences, international.

Dans cette perspective, le CSF a identifié quatre projets majeurs : la bio-production, l’intelligence artificielle, l’antibio-résistance, et le développement de l’axe international. Ceux-ci seront soutenus par deux actions transverses, portant sur la formation et le développement des compétences et le soutien au développement des PME.

Une des actions de ce contrat vise au développement de formations académiques et métiers par la création d’un centre de formation via le projets Campus Accélérateur Biotechnologie et digital.

Le deuxième objectif sera de mettre en place un engagement de développement de l’emploi et des compétences s’appuyant sur les conclusions pole interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (PIPAME)  » industrie du futur « .

Rien ne va plus entre la Cnam et les syndicats de médecins libéraux au sujet des assistants médicaux.

Il aura fallu attendre la 2eme séance de négociations, le 7 février, pour que les syndicats suspendent les discussions dénonçant la « vision productiviste » de l’Assurance maladie. De son côté, la Cnam rappelle que l’augmentation du nombre de patients suivis est une contrepartie demandée par Emmanuel Macron.

Selon ses calculs, un assistant réalisant des tâches à la fois administratives et soignantes libèrerait « 12 heures minimum de temps médical par semaine et par médecin », soit « 594 patients et 2.256 consultations supplémentaires en moyenne par an ».CQFD.

Mais les syndicats devraient faire une contre-proposition lors de la prochaine séance de négociation prévue le 20 février .

Parallèlement aux négociations sur le déploiement des assistants, les discussions se sont également ouvertes sur la constitution des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) entre la Cnam et les libéraux.

Si aujourd’hui on en dénombre environ 200, le gouvernement veut les voir grimper à plus de 1000 d’ici 2022. Ces réseaux locaux de santé devront garantir l’accès facilité à un médecin traitant, l’accès à des plages de soins non programmés, l’organisation d’un parcours pluriprofessionnel et la prévention.

L’Assurance maladie envisage de calculer les aides financières en fonction du nombre de professionnels de santé et du nombre d’habitants couverts mais aussi « au regard de l’atteinte d’objectifs en lien avec les missions réalisées ». Sans accord d’ici fin avril, l’exécutif se réserve le droit de légiférer par ordonnances.

Par ailleurs, Agnès Buzyn doit présenter son projet de loi sur la transformation du système de santé lors du Conseil des ministres ce mercredi. Outre la réforme des études de santé, le texte traitera notamment des actes de « télésoin » pour les infirmiers et autres professions paramédicales.

La mobilisation nationale des acteurs de la psychiatrie le mois dernier a porté ses fruits : afin de répondre aux « impatiences légitimes » du secteur, Agnès Buzyn a indiqué que 40 millions d’euros supplémentaires seront mobilisés en 2019 pour financer différentes mesures comme la formation des étudiants aux « premiers secours en santé mentale » et le renforcement de la filière de pédopsychiatrie.

La ministre a également confirmé la création, dès la rentrée 2019, d’une formation d’infirmiers de pratiques avancées en psychiatrie. Ces 40 millions s’ajoutent à la rallonge « pérenne » de 50 millions d’euros promise fin décembre et aux 10 millions supplémentaires dédiés à la création d’un fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie.

Au total, ce sont « 100 millions supplémentaires par an pour la psychiatrie et la santé mentale, dès cette année », a résumé la ministre qui a en outre promis de nommer un délégué ministériel à la psychiatrie et la santé mentale.

Dès l’automne 2019, les personnes pour qui la vaccination contre la grippe est recommandée pourront se faire vacciner dans toutes les pharmacies de France a indiqué Agnès Buzyn en se prévalant du succès de l’expérimentation mise en place dans quatre régions.

Avec les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire…), les femmes enceintes et les personnes souffrant d’obésité morbide, la vaccination contre la grippe représente quelque 12 millions de personnes, selon le ministère de la Santé.

L’objectif de généralisation figurait dans le dernier projet de loi de financement de la sécu. Actuellement, les professionnels de santé autorisés à vacciner sont les médecins, les infirmiers et les sages-femmes.