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Officiellement présenté fin septembre, le PLFSS 2023 affiche une double ambition : améliorer la santé de tous les Français, sans creuser la dette publique.

Hors Covid-19, l’objectif national de dépenses d’assurance maladie progressera de 3,7 %. Signe particulier : aucune économie n’est attendue sur les hôpitaux publics, contrairement aux produits de santé, dont la facture annoncée dépasse le milliard d’euros, essentiellement sous la forme de baisses tarifaires. Toutes mesures confondues, ce plan de financement doit permettre de réduire le déficit de la Sécurité sociale à 6,8 milliards, contre 17,8 milliards en 2022.

Au-delà des grands arbitrages budgétaires, le texte prévoit la généralisation de plusieurs dispositions fortes comme l’extension des prérogatives vaccinales des infirmiers et l’instauration de trois consultations de prévention. Annoncés fin septembre par François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, ces rendez-vous seront programmés à trois âges clefs de la vie, soit 25, 45 et 65 ans. Intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie, ils permettront de faire un point détaillé sur la santé physique et psychique des assurés.

Le gouvernement vient de dévoiler son plan de lutte contre les chutes mortelles ou invalidantes chez les plus de 65 ans… qui devront être réduites de 20 % d’ici à 2024.

Cinq axes prioritaires ont été identifiés pour atteindre cet objectif stratégique : repérer et alerter, aménager les logements, fournir des aides techniques à la mobilité, promouvoir l’activité physique et généraliser la télé-assistance.

Signe particulier : les ergothérapeutes occuperont une place centrale dans le dispositif APA, dont l’offre sera renforcée via la mise en place d’un « panier de soins » de prévention des chutes. Expérimenté dès cette année, cette initiative doit favoriser la mobilisation coordonnée d’un ergothérapeute, d’un diététicien et d’un intervenant en activité physique adaptée.

Problème majeur de santé publique, accentué par le vieillissement de la population, les chutes de personnes âgées entraînent plus de 100 000 hospitalisations et plus de 10 000 décès chaque année. Leur coût est estimé à deux milliards d’euros par an. Les trois quarts de cette dépense sont financés par l’Assurance Maladie.

(*) Activité physique adaptée – APA.