Entamé, interrompu puis repris, le processus de réingénierie de la formation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture touche à sa fin, six ans après son lancement.

Enfin ! C’est un aboutissement pour l’ANdEP qui a activement participé au groupe de travail ayant abouti à la publication de ces nouveaux référentiels. C’est surtout un pas de plus vers l’excellence de la formation paramédicale, davantage axée sur l’acquisition de compétences.

Fidèle à ses missions et à ses engagements, l’ANdEP accompagnera tous les instituts de formation concernés dans la mise en place de la réforme, qui entrera en vigueur dès la rentrée prochaine. La dimension technologique sera omniprésente : 70 % des enseignements pourront être prodigués à distance. Une logistique de cette ampleur ne s’improvise pas, mais l’expérience de la crise sanitaire nous sera assurément bénéfique.

Le mois de juin marque également un tournant dans la pratique des soins infirmiers avec l’inscription du télésoin dans le droit commun. Au regard des exigences attendues, notamment vis-à-vis des patients, le sujet figurera en bonne place dans le futur référentiel de formation. Actuellement en réflexion, ce projet pourrait prendre une tournure plus concrète dans les prochains mois. Comme toujours, l’ANdEP ne manque pas d’idées pour nourrir le débat.

 

La publication officielle du nouveau programme de formation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture a fait l’objet d’une matinée d’information, organisée par l’ANdEP. Particulièrement appréciée, l’initiative sera régulièrement reconduite sur d’autres sujets.

La crise sanitaire a bouleversé nos modes de communication, surtout à grande échelle. La visioconférence est le premier marqueur de ce changement. Chacun d’entre nous a dû faire preuve d’agilité en la matière, certains avec plus d’aisance que d’autres, au moins au début. Rompue à cette nouvelle exigence, l’ANdEP veut saisir cette opportunité pour échanger plus fréquemment avec sa base, en dehors des traditionnelles journées annuelles.

En perpétuelle évolution, le devenir de la santé mérite des éclairages plus réguliers. Aussi avons-nous décidé de multiplier les points d’actualité. Trois à quatre rendez-vous seront désormais programmés chaque année, contre un seul auparavant. Bien utilisée, la technologie peut abolir les distances. Elle peut également contribuer à alléger des emplois du temps souvent surchargés. Elle peut surtout nous permettre de mieux nous faire connaître, de populariser nos initiatives et de gagner de nouveaux adhérents, gage d’une représentativité accrue dans nos travaux avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ou le ministère des Solidarités et de la Santé. Double tutelle oblige.

Une implication totale

Depuis quinze mois, les déplacements et les rencontres ont été réduits à la portion congrue, y compris pour les membres du bureau et du conseil d’administration de l’ANdEP. En dépit des contraintes pratiques, logistiques et techniques, notre association n’a jamais levé le pied. Elle a inlassablement poursuivi ses objectifs et ses missions au service des formations en santé. Elle s’est particulièrement impliquée dans les différents groupes de travail pilotés par la DGOS. Entamé, interrompu puis repris, le processus de réingénierie du diplôme des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture touche aujourd’hui à sa fin. Il nous est apparu naturel de communiquer sur cette réforme majeure, tout comme il nous paraît évident de faciliter la veille documentaire et d’accompagner les instituts de formation, quelle que soit la filière enseignée. Planifiée depuis deux mois, cette réunion ne pouvait pas mieux tomber.

Comme un symbole, elle s’est finalement tenue le jour de la signature officielle du texte, soit le 28 mai. En guise de soutien à la démarche initiée par l’ANdEP, la DGOS nous avait transmis toute la documentation nécessaire. Preuve de l’engouement pour ce sujet, 80 personnes s’étaient inscrites. Elles étaient plus d’une centaine à se connecter, et vraisemblablement plus à leurs côtés. Petit clin d’œil de l’histoire : le nouveau référentiel de formation fait la part belle à l’enseignement à distance. La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre.

Un éclairage exhaustif

3h30 ! C’est le temps qu’il nous aura fallu pour passer en revue le nouveau programme de formation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture. Comme attendu, la formation sera positionnée au niveau 5. Elle sera désormais construite autour de domaines d’activité et de blocs de compétences, encadrés par des référentiels thématiques. 22 semaines de théorie et 22 semaines de pratique. Etalée sur douze mois, la formation sera équilibrée. Il y aura trois stages de cinq semaines et un stage de sept semaines, en fin de cursus. A noter : la feuille de stage, document officiel du dossier scolaire présenté au jury final, a été enrichie. Les absences justifiées seront limitées, la formation pourra être doublée une fois et les présentations devant le jury seront réduites à quatre passages.

A l’instar des études en soins infirmiers, la construction professionnelle fera l’objet d’un accompagnement spécifique. Les périodes de stage chez l’employeur seront planifiées à l’avance. Une exception a toutefois été prévue pour favoriser l’acquisition de compétences dans les situations aiguës. Selon les multiples options du diplôme et la variété des acquis préalables, ces « passerelles » confirment tout l’intérêt d’un parcours individualisé. Elles invitent à organiser l’alternance de la formation initiale en bloc et non en fractionnée pour faciliter leur intégration. ICOGI, SP, SD et SVE… Les instances désignées s’inspireront fortement des instances de formation de niveau 6, détaillées dans l’arrêté du 21 avril 2007. Un pas de plus vers l’excellence.

Par Elisabeth Winsniewski

Le RPPS et Adeli ne feront bientôt plus qu’un. Actuellement expérimenté pour une durée de dix-huit mois, le nouveau répertoire partagé des professionnels de santé sera progressivement élargi aux professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social.

Une évolution qui permettra notamment à toutes les professions paramédicales d’accéder au dossier médical personnel ou aux messageries sécurisées de santé, ce qui n’était pas le cas pour nombre d’entre elles. Les infirmiers seront directement enregistrés par l’ONI… dès le mois de septembre. Pour ceux qui y sont inscrits, la transition sera même automatique.

Pour les autres, ils devront effectuer les formalités nécessaires auprès de l’institution ordinale. La démarche n’est pas anodine pour les membres de la profession. Elle leur permettra notamment d’accéder à différents services numériques, tels que l’application mobile e-CPS. Elle leur permettra également d’obtenir leur carte CPS. Un outil indispensable pour transmettre des feuilles de soins électroniques ou travailler avec des établissements de santé qui ont systématisé son usage.

NB : Dans le cadre d’une procédure anticipée, 35 000 infirmiers ont déjà téléchargé et activé leur application mobile e-CPS.

La mise en place de la section du CNU de sciences de la rééducation n’aura été qu’une première étape. Les masseurs-kinésithérapeutes se verront désormais reconnaître le grade de master à l’issue de leur cursus de formation.

Attendue et réclamée par la profession depuis six ans, cette reconnaissance institutionnelle a finalement été avalisée par Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. La promotion 2017-2021 sera la première à y accéder. Au-delà du symbole, ce statut devrait notamment faciliter la poursuite des études au niveau doctoral, mais aussi la mobilité internationale. Seule ombre tableau : le sort réservé aux étudiants diplômés depuis 2015, date de la dernière grande réforme des études de masso-kinésithérapie, n’a pas été tranché.

D’autres évolutions professionnelles significatives sont actuellement en réflexion, à commencer par l’autorisation de prescription, le développement de pratiques avancées et l’accès direct aux soins… sans prescription médicale. Trois pistes auxquelles Olivier Véran s’est déclaré favorable.

NB : 120 masseurs-kinésithérapeutes (seulement) ont obtenu un doctorat dans le cadre d’une validation des acquis de l’expérience.

Fortement perturbée par la crise, la réforme des études de santé suscite de vives inquiétudes chez les étudiants et leurs familles. Pour faciliter sa mise en œuvre, le Premier ministre vient d’annoncer une série de mesures complémentaires, applicables dès cette année.

Ce plan d’action prévoit notamment d’augmenter de 15 % le nombre de places pouvant être réaffectées d’un parcours à l’autre pour « garantir aux étudiants les meilleures chances de réussite » ; un décret portera prochainement cette part de 70 à 85 %.

Une commission d’examen exceptionnelle sera également créée au sein de chaque université. Elle permettra d’examiner les situations individuelles de certains étudiants qui, malgré des résultats permettant une admissibilité, n’auraient pas validé une unité d’enseignement.

Autres changements notables : l’organisation de sessions de rattrapage pour les mineures du PASS et de la L.AS ; le maintien de la même discipline majeure entre la première et la deuxième année de la L.AS.

NB : Les formations paramédicales seront l’une des trois voies d’accès au premier cycle des études de santé.