La publication officielle du nouveau programme de formation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture a fait l’objet d’une matinée d’information, organisée par l’ANdEP. Particulièrement appréciée, l’initiative sera régulièrement reconduite sur d’autres sujets.

La crise sanitaire a bouleversé nos modes de communication, surtout à grande échelle. La visioconférence est le premier marqueur de ce changement. Chacun d’entre nous a dû faire preuve d’agilité en la matière, certains avec plus d’aisance que d’autres, au moins au début. Rompue à cette nouvelle exigence, l’ANdEP veut saisir cette opportunité pour échanger plus fréquemment avec sa base, en dehors des traditionnelles journées annuelles.

En perpétuelle évolution, le devenir de la santé mérite des éclairages plus réguliers. Aussi avons-nous décidé de multiplier les points d’actualité. Trois à quatre rendez-vous seront désormais programmés chaque année, contre un seul auparavant. Bien utilisée, la technologie peut abolir les distances. Elle peut également contribuer à alléger des emplois du temps souvent surchargés. Elle peut surtout nous permettre de mieux nous faire connaître, de populariser nos initiatives et de gagner de nouveaux adhérents, gage d’une représentativité accrue dans nos travaux avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ou le ministère des Solidarités et de la Santé. Double tutelle oblige.

Une implication totale

Depuis quinze mois, les déplacements et les rencontres ont été réduits à la portion congrue, y compris pour les membres du bureau et du conseil d’administration de l’ANdEP. En dépit des contraintes pratiques, logistiques et techniques, notre association n’a jamais levé le pied. Elle a inlassablement poursuivi ses objectifs et ses missions au service des formations en santé. Elle s’est particulièrement impliquée dans les différents groupes de travail pilotés par la DGOS. Entamé, interrompu puis repris, le processus de réingénierie du diplôme des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture touche aujourd’hui à sa fin. Il nous est apparu naturel de communiquer sur cette réforme majeure, tout comme il nous paraît évident de faciliter la veille documentaire et d’accompagner les instituts de formation, quelle que soit la filière enseignée. Planifiée depuis deux mois, cette réunion ne pouvait pas mieux tomber.

Comme un symbole, elle s’est finalement tenue le jour de la signature officielle du texte, soit le 28 mai. En guise de soutien à la démarche initiée par l’ANdEP, la DGOS nous avait transmis toute la documentation nécessaire. Preuve de l’engouement pour ce sujet, 80 personnes s’étaient inscrites. Elles étaient plus d’une centaine à se connecter, et vraisemblablement plus à leurs côtés. Petit clin d’œil de l’histoire : le nouveau référentiel de formation fait la part belle à l’enseignement à distance. La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre.

Un éclairage exhaustif

3h30 ! C’est le temps qu’il nous aura fallu pour passer en revue le nouveau programme de formation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture. Comme attendu, la formation sera positionnée au niveau 5. Elle sera désormais construite autour de domaines d’activité et de blocs de compétences, encadrés par des référentiels thématiques. 22 semaines de théorie et 22 semaines de pratique. Etalée sur douze mois, la formation sera équilibrée. Il y aura trois stages de cinq semaines et un stage de sept semaines, en fin de cursus. A noter : la feuille de stage, document officiel du dossier scolaire présenté au jury final, a été enrichie. Les absences justifiées seront limitées, la formation pourra être doublée une fois et les présentations devant le jury seront réduites à quatre passages.

A l’instar des études en soins infirmiers, la construction professionnelle fera l’objet d’un accompagnement spécifique. Les périodes de stage chez l’employeur seront planifiées à l’avance. Une exception a toutefois été prévue pour favoriser l’acquisition de compétences dans les situations aiguës. Selon les multiples options du diplôme et la variété des acquis préalables, ces « passerelles » confirment tout l’intérêt d’un parcours individualisé. Elles invitent à organiser l’alternance de la formation initiale en bloc et non en fractionnée pour faciliter leur intégration. ICOGI, SP, SD et SVE… Les instances désignées s’inspireront fortement des instances de formation de niveau 6, détaillées dans l’arrêté du 21 avril 2007. Un pas de plus vers l’excellence.

Par Elisabeth Winsniewski