Les grandes réformes de la formation aux métiers de santé doivent entrer en application dès la rentrée 2018. 

En visite à l’IFSI de Caen, la ministre de la Santé Agnès Buzyn et sa consœur de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal ont annoncé la signature des décrets ouvrant la formation en pratiques avancées, la fin des concours d’admission en IFSI signifiant un pas décisif vers l’université. Il s’agit désormais pour la pratique de succéder à la théorie mais une chose est sûre : l’année 2018 sera une année de changement pour les formations professions paramédicales.

Voir le dossier explicatif  « Etudiants en soins infirmiers, un pas décisif vers l’universitarisation »

On parle de 53% d’infirmiers en plus entre 2014 et 2040.

Cette forte augmentation du nombre de professionnels a été confirmée par la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) dans un article daté de mai 2018. L’institut incite toutefois à la prudence en rappelant que ces chiffres correspondront à la réalité «dans l’hypothèse de comportements constants et d’un maintien des politiques en vigueur». Dans ce cas, précise la DREES, la profession devrait «atteindre 881 000 infirmiers actifs en 2040».
Cette forte hausse doit répondre à la demande de soin, en augmentation constante en France, notamment à cause du vieillissement de la population.

Pour certains de nos collègues directeurs, l’école est belle et bien terminée ou le sera durant l’année. C’est pour eux la fin d’une carrière et le début de grandes vacances bien méritées. Aussi, je souhaite rendre hommage à tous ceux qui font valoir leurs droits à la retraite. C’est par eux et grâce à eux que l’ANdEP s’est enrichie au cours des années et est devenue une association reconnue.
Qu’ils profitent pleinement de cette nouvelle vie qui s’offre à eux !

Pour ceux qui restent « sur le pont », si à court terme, nous allons nous réjouir de voir de futurs professionnels s’embarquer dans le monde du travail, il nous est nécessaire de regarder l’horizon. Ensemble, il est indispensable de poursuivre nos réflexions sur l’évolution des formations de santé et de faire bouger les lignes du métier de directeur. Une vision systémique s’impose à nous.

Le mois de juillet ne sera pas encore le mois des vacances et comme on le constate depuis plusieurs jours , il sera chaud.. Les décisions prises prochainement par les deux ministres devraient donner de nouvelles pistes de travail pour la mission sur l’intégration des formations à l’université.

Une affaire à suivre….

 

Le diplôme universitaire (DU) de digital learning à distance arrive à Paris !

La formation, intitulée «DU digital learning designer» doit s’ouvrir en janvier 2019. Il s’agit d’une formation-action, au cours de laquelle des professionnels en exercice– sont mis en situation et doivent réaliser un projet de façon autonome.

Formation hybride, en présentiel et distanciel, elle est encadrée par un tuteur. Le déroulé, de janvier à juillet est compatible avec les agendas professionnels des formateurs.

Plus d’infos sur le site dédié 

 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Ltmcoo0fr_A&w=853&h=480]

Mieux vaut tard que jamais : deux mois après le début des concertations, le décret d’application n°2018-472 et l’arrêté concernant le service sanitaire sont parus. Ces textes doivent préciser les maquettes de formation, les modalités d’encadrement et les établissements d’accueil du service. Comme souligné dans le décret, l’entrée en vigueur du service sanitaire se fait «au lendemain de [la] publication».
Cette double parution fait donc office de promulgation de cette mesure, qui doit concerner 47 000 étudiants à la rentrée 2018.

Points pouvant  d’ores et déjà être mis en avant  dans le cadre du projet d’universitarisation des formations paramédicales et de maïeutique

Pilotés par les deux ministères : Ministère des Solidarités et de la Santé – Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sous la responsabilité de Monsieur Stéphane le Bouler.

 

Ce sujet est présent dans les murs de tous les Ifsi, et nombreux sont les futurs candidats qui se renseignent pour la rentrée 2019, sans parler de ceux qui ont fait le choix de faire une préparation au concours. Que répondre ?

Le groupe de travail dans le cadre de la mission « Le Bouler » avance dans ses réflexions, mais ce seront les ministres qui trancheront et communiqueront leurs décisions.

Afin de construire les modalités pratiques de l’insertion de l’admission en IFSI dans ParcourSup pour la rentrée 2019, conformément à la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants1, quatre groupes dits « techniques » de composition restreinte se mettent en place :

  • Organisation de l’examen des vœux (procédures, regroupements territoriaux, mobilité, listes d’attente…)

  • Conditions d’admission des professionnels en reconversion et en promotion professionnelle

  • Caractéristiques de la formation infirmière- attendus

  • Caractéristiques du cursus de consolidation, aménagement du parcours d’études.

L’ANdEP qui participe activement à ce groupe de travail appuie sa réflexion sur les valeurs suivantes : équité d’accès pour tous les postulants, prise en compte de la spécificité du parcours de chacun, maillage territorial et recherche des aptitudes en lien avec la profession : raisonnement, relation, comportement.

L’absence de concours ne signifie en aucune manière que les IFSI seront écartés du processus d’examen des dossiers de candidatures : ils y participeront activement en concertation avec les partenaires de l’enseignement supérieur. De plus, les liens seront à renforcer avec l’Éducation Nationale pour délivrer des informations sur la formation, le métier et aider les équipes et les lycéens à l’orientation.

En conséquence, pour l’instant aucune réponse affirmée ne peut être donnée. La patience n’est-elle pas une qualité des professionnels de santé ?

1 LOI n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (1) 

C’est dans le cadre du Salon Infirmier et sur la thématique « Quels directeurs pour demain » que Florence Girard est intervenue.

La table ronde a repris et mis en exergue les conclusions des dernières Journées d’Études de l’ANdEP présentées fin 2017.

La reconnaissance par un diplôme universitaire, la formation des directeurs, la révision du socle commun des référentiels existants et la possibilité de rattachement des formations de niveaux 5 et des IFCS

Autant de réflexions communes et soutenues par les différents intervenants et le public présent.

La construction des projets se fait au galop

Différentes questions émergent entre les prérogatives théoriques et la faisabilité pratique, dans le cadre de la mise en place du Service sanitaire.

La construction des projets se fait au galop, car le service doit concerner 47 000 étudiants dès la rentrée 2018, selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Or, c’est aux instituts de formation de mettre en place ce projet, et la tâche n’est pas aisée. Il s’agit de sélectionner les lieux d’accueil en fonction des plannings, de trouver des partenaires selon les besoins, de parvenir à un équilibre entre les différents acteurs… Un challenge, pour un projet lancé en fin d’année scolaire et qui doit être opérationnel sur l’ensemble du territoire à la rentrée 2018.