Les nouvelles élections aux URPS se dérouleront du 31 mars au 7 avril 2021. Outre les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes, trois professions paramédicales sont directement concernées : les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes et les orthophonistes.

Au-delà des défis territoriaux, la représentativité de chaque syndicat à l’échelon national est en jeu. Une condition sine qua non pour s’asseoir à la table conventionnelle et négocier les futures évolutions de la profession avec les pouvoirs publics. En marge de l’officialisation du calendrier électoral*, un décret publié début décembre assouplit les conditions d’organisation du scrutin**. Opposés à cette réforme, le CNPS et la FFPS déplorent notamment un doublement des frais liés au vote électronique : « Les électeurs devront payer plus pour avoir moins ! Ils ne pourront plus recevoir les programmes, ni la composition des listes en compétition. Ils devront se débrouiller pour télécharger ces informations sur la plateforme dédiée. » Les deux intersyndicales dénoncent « une gabegie inutile et coûteuse » dans le contexte économico-sanitaire actuel.

Selon le ministère, le montant prélevé sur les cotisations payées par les professionnels de santé pour assurer le fonctionnement des URPS se chiffre à cinq euros par électeur. Plus ou moins importante selon les professions et leur taille, cette « amputation des ressources » est jugé inéquitable, en particulier pour les plus petites structures.

(*) https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042580453
(**) https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000042589326/2020-11-30/