Relativement discret sur ses intentions depuis sa prise de fonction, François Bayrou a prononcé sa déclaration de politique générale mi-janvier.

Durant près de quatre-vingt-dix minutes, il a détaillé ses objectifs et ses priorités, dont une « remise en chantier » de la question des retraites, une « réforme profonde » de l’action publique et une étude circonstanciée du « cahier de doléances » réalisé durant la crise des Gilets jaunes.

Première condition imposée : le budget de l’Etat et celui de la Sécurité sociale devront être impérativement votés. Un défi urgent qui, selon lui, impose aux parlementaires de se ressaisir et de se réconcilier pour mettre en place les conditions de la stabilité.

Parmi les derniers sujets abordés dans son discours fleuve, la santé ne sera pas négligée pour autant. Francois Bayrou a notamment annoncé une hausse de 3,3 % de l’Ondam pour « soutenir les hôpitaux et la médecine de ville et améliorer les conditions de travail des soignants ».

Outre l’abandon des mesures de déremboursement des consultations et des médicaments, il compte également instaurer une vision pluriannuelle du financement du système de santé et travailler sur la démographie médicale, en impliquant les élus territoriaux et en menant de front la question de la formation.

Il a par ailleurs confirmé que la santé mentale serait bien une Grande Cause nationale en 2025.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé