La grève du 15 octobre a visiblement poussé le gouvernement à accélérer les démarches. La recrudescence du virus aussi. Actée mi-juillet dans le cadre du Ségur de la santé, la revalorisation des métiers non-médicaux du secteur public interviendra plus vite que prévu.

La seconde tranche de l’augmentation accordée aux personnels des établissements hospitaliers et médico-sociaux sera finalement versée le 1er décembre, et non pas en mars 2021 comme le prévoyait le calendrier initial. Près de deux millions de salariés obtiendront donc une revalorisation mensuelle de 183 euros nets avant la fin de l’année*.

Les 100 000 praticiens hospitaliers ou hospitalo-universitaires éligibles bénéficieront du même traitement de faveur. Ils percevront également l’intégralité de l’indemnité d’engagement de service public exclusif le 1er décembre, soit 1 010 euros bruts par mois**. « L’anticipation de ces revalorisations correspond à un engagement sans précédent du gouvernement. A l’heure où nos professionnels font face à une seconde vague épidémique, nous n’aurons pas la main qui tremble pour leur accorder la reconnaissance que nous leur devons », soulignait Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, à l’heure d’officialiser la nouvelle.

(*) Les salaires des personnels non-médicaux des établissements de santé et médico-sociaux publics avaient été revalorisés à hauteur de 90 euros nets par mois en septembre dernier.
(**) Les salaires des médecins ayant fait le choix exclusif du service public hospitalier avaient été augmentés de 207 euros bruts par mois en septembre dernier. Pour rappel, cette indemnité était plafonnée à 493 euros avant les accords du Ségur.