Le mois d’octobre aura été particulièrement fertile pour le secteur sanitaire et médico-social.

Outre le plan gouvernemental en faveur des proches aidants et les propositions de Myriam El Khomri visant à « restaurer l’attractivité des métiers du grand âge », la création des sections CNU pour les sciences infirmières, celles de la rééducation et de la réadaptation et de la maïeutique constitue une avancée majeure, qui facilitera notamment la reconnaissance de ces disciplines et la construction des filières.

Il nous appartient désormais de convaincre les universités, éventuellement réticentes, de recruter des enseignants-chercheurs en leur sein.

Au-delà de leurs travaux de recherche, qui permettront l’utilisation de données probantes, ces derniers pourraient être des « passeurs » entre le monde universitaire et celui des instituts de formation, comme le soulignait Isabelle Richard, lors du congrès de la FNESI, auquel participait naturellement l’ANdEP. « Penser la diversité et la complémentarité des rôles entre ces enseignants-chercheurs qui ont une expertise dans le domaine de la recherche et les formateurs en institut de formation qui ont une expertise professionnelle » : tel est le défi proposé pour construire l’avenir.

Autre « révolution de palais », le rapport El Khomri consacre « la nécessité d’apporter une reconnaissance sociale et matérielle à la hauteur de l’engagement quotidien des soignants du grand âge et de l’autonomie », comme le rappelait très justement Agnès Buzyn. Les propositions formulées par l’ancienne ministre du Travail de François Hollande concernent essentiellement les métiers d’aide-soignant et d’accompagnant éducatif et social, mais elles s’inscrivent dans un champ bien plus large, celui de la prise en charge des personnes âgées, dépendantes et handicapées, qu’elles soient en structure ou domicile.

Remaniement de la formation d’aide-soignante de la sélection à la diplomation, restructuration de la formation continue, création d’une culture gériatrique au sein des équipes : les réflexions du groupe de travail piloté par la DGOS vont dans le sens de ce rapport. Tous les changements induits par ces différents travaux, en lien avec « Ma Santé 2022 », doivent maintenant se concrétiser.

Plus que jamais, les directeurs d’institut devront mutualiser les expertises pour élaborer les stratégies les plus adaptées dans le domaine de la formation. Un excellent sujet de discussion qui ne manquera d’alimenter les débats lors de nos journées d’études, organisées les 10 et 11 décembre prochains !