La procédure de recertification prévue dans le projet de loi santé a été élargie par les députés.

Ainsi, le texte, actuellement soumis aux sénateurs, instaurerai pour les membres de sept professions de santé (médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme, pharmacien, infirmier, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue) une obligation de se soumettre à un contrôle régulier de ses compétences.

Ce revirement est dû aux pressions exercées par les Ordres des professions citées. « La recertifiction repose sur une véritable mise à jour continue des compétences par l’analyse des pratiques et s’inscrit pleinement dans une logique de droit à l’information du patient », avait indiqué l’Ordre national des infirmiers (ONI). « Au moment où l’on parle d’équipe de soins, de collectif de soins autour du patient, de communauté professionnelle, réserver cette recertification aux seuls médecins, alors qu’elle est un gage de qualité et de sécurité des soins dus aux patients, n’aurait pas de sens. »

Pour la Fédération nationale des infirmiers (FNI), la recertification n’entraînera « rien de révolutionnaire ou de nouveau », car elle ressemble au Développement professionnel continu (DPC) déjà en vigueur.