Dans son dernier rapport annuel, l’Observatoire national des violences en santé pointe une hausse significative des atteintes aux personnes et aux biens, tant dans les établissements de santé (+ 6,7 %) que dans les structures libérales (+ 6,5 %).

Signe particulier : les infirmiers et les aides-soignants sont les deux professions les plus exposées ; elles représentent 90 % des personnels soignants et près de 65 % du total des victimes de violences en santé. Autre caractéristique notable : les violences verbales et physiques sont très largement majoritaires dans les signalements effectués, mais leur gravité augmente, notamment en psychiatrie et dans les services accueillant des personnes vulnérables.

Selon l’ONVS, la baisse des arrêts de travail consécutifs aux violences subies serait trompeuse, car certaines victimes préfèrent garder le silence par crainte de la stigmatisation ou de la surcharge administrative. La diminution des atteintes aux biens serait, quant à elle, bel et bien réelle.

NB : la loi n° 2025-623 du 9 juillet 2025 visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé durcit les sanctions pénales contre les auteurs de violences faites aux soignants qui peuvent aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.


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