Le gouvernement propose quarante-deux mesures concrètes pour mieux appréhender les violences commises envers les soignants et mieux protéger ceux qui les subissent.

Présenté fin septembre, ce plan d’action repose sur trois grands axes : sensibiliser le public et former les soignants ; prévenir les violences et sécuriser l’exercice des professionnels ; déclarer les violences et accompagner les victimes. Parmi d’autres dispositions, citons notamment le lancement d’une campagne de sensibilisation nationale, le développement de dispositifs d’alerte pour les professionnels de santé libéraux les plus exposés ou encore le renforcement des sanctions pénales. « Nos concitoyens doivent comprendre que la tolérance zéro va être de mise », soulignait Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée en charge de l’Organisation territoriale et des Professions de santé.

Dans un communiqué publié en marge de ces annonces, l’Ordre national des infirmiers validait le contenu de ce plan, et saluait plus particulièrement la création d’un délit d’outrage sur les professionnels de santé. Ces différentes mesures seront-elles suffisantes pour lutter contre ce phénomène croissant, dont les proportions réelles sont très largement sous-estimées ? A tout le moins, les résultats de la dernière consultation ordinale témoignent du chemin qui reste à parcourir : 66 % des infirmiers interrogés déclaraient avoir été victimes de violences et 73 % disaient en avoir été témoins.


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