Il faut réformer, disent-ils : réformer les cursus, réformer la santé, réformer la dépendance. Nous sommes tous d’accord sur ces constats de principe : on veut et on peut toujours faire mieux.
Mais avouons-le, sur le terrain, c’est une vraie gageure que de s’y engager, dans ces changements frémissants, pour nous qui avons les fiches avenir de nos futurs soignants dans les mains ! Quelle place auront-ils demain, quelles responsabilités devront-ils assumer ? Une chose est sûre, les paramédicaux auront un rôle de plus en plus central dans la prise en charge et le suivi des patients. L’extension du droit de prescription des infirmiers aux produits antiseptiques et au sérum physiologique représente une étape, comme la possibilité d’adapter les doses des anticoagulants en fonction des résultats des prises de sang en lien avec le médecin traitant. Les soins coordonnés et le travail en réseau pluriprofessionnel, le télésoin auront aussi des répercussions sur nos métiers dans ce système sanitaire en pleine adaptation.
Alors jetons-nous dans le grand bain de la réforme sans trembler : l’enthousiasme doit continuer à nous porter. La reconnaissance des compétences des infirmiers est à la clé.