Dans quelques jours, nous connaîtrons l’identité de notre futur président. Absente du débat électoral, la santé devra impérativement occuper une place de choix dans l’ordre des priorités du prochain quinquennat. Parmi d’autres enjeux critiques, la question de la formation ne devra pas être éludée. Financement, sélection, diplomation… Les sujets ne manquent pas.

Il ne faudra pas se tromper de combat. Certains voudraient réduire les abandons de formation au mode de sélection des infirmières. La plate-forme Parcoursup est perfectible, c’est vrai, mais elle ne justifie pas toutes les ruptures constatées. Elles existaient déjà, bien avant sa mise en œuvre. La construction d’un projet professionnel ne s’improvise pas. Elle nécessite une réflexion approfondie et une bonne connaissance du métier, loin des représentations construites et des aléas de la pandémie.

La crise sanitaire n’a pas facilité nos démarches. Elle a limité sinon modifié les concertations entre l’Education nationale et nos instituts. Elle a aussi réduit les temps de partage, de découverte et d’immersion avec les élèves de terminale. Une étape pourtant incontournable pour mieux cerner les attendus d’une formation et les spécificités d’une profession. La documentation disponible sur Parcoursup sera-t-elle suffisante pour éclairer leur décision ?

Une chose est sûre : le profil sociologique des étudiants a changé. Il nous appartient probablement de repenser nos maquettes de formation en fonction des aspirations de la jeune génération.