Dans une enquête publiée mi-mai, la FNESI pointe la dégradation de la santé physique, mentale et financière des étudiants en soins infirmiers.

Crises d’angoisse, dépression, idées suicidaires… Leur état psychique s’est considérablement aggravé. La problématique concerne désormais près de deux tiers des répondants, soit une hausse de dix points en cinq ans. Corollaire de ce mal-être grandissant, une hausse significative de la consommation de médicaments a notamment été constatée. Des dérives vers des comportements addictifs et/ou à risque ont également été observées. Autre enseignement de cette production statistique : un étudiant sur six a été victime de violence sexiste ou sexuelle, principalement sur les lieux de stage. Pour toutes les raisons évoquées, 59,2 % des ESI ont déjà pensé à arrêter leur formation.

Jugés graves, les résultats de cette enquête nécessitent des réponses « rapides et massives ». Parmi d’autres recommandations, la FNESI propose une refonte du référentiel de formation en soins infirmiers avec une réingénierie du temps de travail et des enseignements, un investissement massif sur la santé mentale, un accompagnement des comportements addictifs dans les SSU, une augmentation des indemnités de stage ou encore la prise en compte de la parole des victimes.

NB : cette enquête a été réalisée du 2 mars au 16 avril via les réseaux et les canaux de communication de la FNESI. 15 652 réponses ont pu être exploitées.