Dans un rapport publié fin mai, l’Inspection générale des affaires sociales pointe les résultats « décevants » des trois programmes nationaux de dépistage des cancers, soit ceux du sein, de l’utérus et du côlon. Outre une participation insuffisante, l’instance dénonce un pilotage morcelé et peu lisible, mais aussi des failles organisationnelles, notamment du côté des CRCDC*.

Selon les auteurs de ce rapport, les objectifs fixés l’an dernier par Emmanuel Macron, à savoir un million de tests supplémentaires d’ici à 2025, seront difficilement atteignables. Au-delà du constat, ils formulent vingt-deux propositions concrètes pour optimiser les performances du dépistage organisé, dont les coûts cumulés s’élèvent à 600 millions d’euros par an.

Parmi d’autres leviers, le recours au numérique devra favoriser la mise en place d’une base de données hexagonale et d’un système d’information unique. La dématérialisation de la seconde lecture des mammographies est également recommandée. Autre proposition notable : confier la gestion des invitations et des relances à l’Assurance maladie.

(*) Centres régionaux de coordination des dépistages des cancers – CRCDC.