Contrairement au calendrier établi, la seconde étape du bilan de soins infirmiers n’est pas entrée en vigueur le 1er janvier dernier*. Réservé aux personnes de plus de 90 ans, ce dispositif conventionnel devait normalement s’étendre aux plus de 85 ans… dès cette année.

La Cnam invoque une explosion du budget pour justifier ce report. Provisionnée à hauteur de 27 millions d’euros, la dépense aurait finalement atteint 110 millions en 2020. Un chiffre ouvertement contesté par les syndicats. Parmi eux, la FNI estime le coût du dépassement entre 15 et 20 millions d’euros. Elle dénonce par ailleurs une enveloppe globale insuffisante pour mener à bien cette mission de santé publique, soit 100 millions d’euros toutes étapes confondues**.

Malgré ce décalage, l’avenir du dispositif n’est pas remis en question pour autant, selon le directeur général de la Cnam. Thomas Fatome entend poursuivre les discussions engagées avec les partenaires conventionnels pour garantir sa solvabilité. En attendant, les infirmiers libéraux pourront continuer à pratiquer des BSI auprès de la population actuellement éligible.

(*) Le bilan de soins infirmiers est un dispositif prévu par l’avenant six de la convention infirmière. Depuis le 1er janvier 2020, il se substitue à la démarche de soins infirmiers. (Notre article à ce propos)

(**) Outre les personnes de plus de 90 ans, le BSI devait s’élargir aux plus de 85 ans le 1er janvier 2021 et aux plus de 78 ans le 1er janvier 2022.