Députée Renaissance du Loiret, Stéphanie Rist ne se satisfait pas des expérimentations prévues dans la LFSS 2023. Elle veut instaurer un accès direct aux infirmiers en pratique avancée, aux kinésithérapeutes et aux orthophonistes… dans le cadre d’un exercice coordonné.

Dans le scénario envisagé, les IPA se verront également octroyer un droit de prescription pour des pathologies bénignes, dont la liste sera ultérieurement définie. Réunis autour du Conseil national de l’Ordre des médecins, les représentants du corps médical sont rapidement montés au créneau pour dénoncer ces velléités.

Plaidant en faveur d’une délégation coordonnée des actes nécessaires au diagnostic ou à la réalisation du protocole de santé, ils s’opposent formellement au principe d’un accès direct aux professions paramédicales. « L’organisation des soins doit respecter les compétences de chacun sans jamais nier le rôle et la place du médecin ! », écrivent-ils dans un communiqué commun.

Déposée mi-octobre, cette proposition de loi sera débattue en janvier. Son objectif est clairement affiché : accélérer le décloisonnement du système de santé, en faisant confiance aux soignants et en leur offrant de nouvelles possibilités, pour améliorer l’accès aux soins des Français, notamment dans les déserts médicaux.


Photo : Capture d’écran Assemblée Nationale