Dans une note thématique publiée fin mai, le Conseil international des infirmières rappelle la fonction centrale du métier dans la protection de la planète, de la santé humaine et de toute vie sur Terre.

« L’avenir des soins de santé sera façonné par cette génération d’infirmières et d’infirmiers. Il est essentiel qu’ils soient bien informés pour assumer leur rôle vital en matière d’environnement, tel que défini dans le Code de déontologie du CII. Les infirmières et infirmiers sont souvent les premiers à constater les effets des changements environnementaux sur la santé. Ce nouveau document leur fournit une base pour agir », souligne le Dr Pamela Cipriano, sa présidente, qui appelle les formateurs en soins infirmiers, les décideurs politiques et les responsables de la santé à intégrer la « santé planétaire » dans la formation et les pratiques infirmières. Au-delà des intentions, cette note thématique propose des pistes concrètes et des conseils avisés, tant pour favoriser le développement durable dans les milieux cliniques que pour plaider en faveur de politiques protégeant la santé publique et environnementale.

(*) « Les soins infirmiers pour la santé et le bien-être planétaires », Conseil international des infirmières (mai 2025).


Illustration : Freepik

Votée mi-juin par le Parlement, la loi visant à améliorer l’accès aux soins par la territorialisation et la formation acte plusieurs évolutions notables, dont la suppression du numerus apertus, actuellement fixé par chaque université.

Le texte prévoit notamment de renforcer la prise en compte des besoins de santé du territoire, qui devient prioritaire, par rapport aux capacités de formation des universités. Si elles sont insuffisantes, les Conseils territoriaux de santé et les Agences régionales de santé pourront leur imposer de les augmenter.

Le texte propose également de faciliter la réintégration des étudiants français partis étudier la médecine dans d’autres pays européens, comme la Belgique, l’Espagne ou encore la Roumanie, pour limiter la « fuite des cerveaux » dans un contexte de pénurie médicale aggravée.

Autre mesure forte pour lutter contre les déserts médicaux : les professionnels du secteur paramédical, dont les infirmiers, les kinésithérapeutes et les puériculteurs, pourront reprendre des études « adaptées et accompagnées » de médecine par le biais de nouvelles passerelles.


Photo : Luc Seba / Cocktail Santé

Dans un communiqué publié fin mai, le CHU d’Orléans annonçait la création d’un nouvel institut de formations paramédicales, qui regroupera sur un même site toutes les entités aujourd’hui dispersées.

Cet établissement sera composé de deux amphithéâtres, d’une une trentaine de salles de cours, et d’un centre de simulation complet avec un espace dédié au métier d’ambulancier et un autre pour la régulation médicale. Ce bâtiment, situé sur le campus de La Source, verra sa surface augmenter considérablement ; elle passera de 1 500 à 7 000 m² en 2027. « Cette évolution doit permettre d’anticiper la hausse des effectifs étudiants, soit un potentiel de 1500 en 2030 contre 900 actuellement, et de favoriser leur ancrage dans la région », explique le CHU. Précisions notables : les travaux d’agrandissement et de rénovation débuteront en novembre prochain et prendront fin en juin 2027. La région Centre-Val de Loire financera près des trois quarts de ce projet, soit environ 20 millions, sur un budget total de 25,9 millions d’euros.


Photo : Facebook IFPM du CHU d’Orléans

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Dans un communiqué publié fin avril, en marge de la semaine européenne de la vaccination, les autorités sanitaires ont dévoilé la nouvelle « stratégie vaccination et immunisation 2025-2030 » qui se structure autour de cinq grands axes : multiplier les opportunités vaccinales tout au long de la vie ; enrichir le parcours vaccinal tout en améliorant sa lisibilité ; s’appuyer sur de nouveaux outils numériques pour rendre la politique vaccinale plus efficiente ; former les professionnels du secteur sanitaire à la promotion de la vaccination ; renforcer la promotion de la vaccination dans une dynamique de lutte contre la désinformation en santé, via des actions d’information et de communication.

Cette stratégie se traduira notamment par la mise à disposition de stock de vaccins chez les professionnels de santé en ville, le renforcement des actions dites « aller vers » et « ramener vers » pour toucher les publics les plus précaires et les plus éloignés des soins, ou encore la mise en place d’un observatoire national de lutte contre la désinformation. La diffusion de messages de prévention, notamment pour certaines vaccinations contre les virus hivernaux ou les infections invasives à méningocoque, et la restauration de la confiance des usagers envers les vaccins seront deux autres leviers majeurs pour améliorer la couverture vaccinale de la population française… et plus particulièrement celle des seniors.

NB : les professionnels de santé peuvent se procurer et afficher une carte simplifiée des recommandations vaccinales pour les soixante-cinq ans et plus.


Photo: Philippe Chagnon / Cocktail Santé

55 sanctions administratives, dont 11 fermetures totales ou partielles et 35 mises sous administration provisoire.

Tels sont les premiers résultats des inspections menées dans 7 122 Ehpad. Impulsé il y a trois ans par le gouvernement Castex en réponse au scandale Orpea, cet audit est encore incomplet et devrait être finalisé en juin ; plus de trois cents sites n’avaient pas encore été « visités » fin mars. Autre bémol : deux tiers des établissements ont été contrôlés sur pièces… faute de moyens humains suffisants.

Au-delà des premiers résultats de ce bilan national, le gouvernement prévoit de nouvelles mesures pour agir contre les maltraitances : mettre en œuvre le plan de contrôle dans les établissements et services médico-sociaux pour personnes en situation de handicap ; préparer l’extension aux champs de l’autonomie et du grand âge du contrôle des antécédents judiciaires, déjà déployé dans la protection de l’enfance ; accompagner l’ensemble des acteurs à la mise en œuvre effective du droit de visite ; faciliter la communication de la part de personnes en situation de handicap.

NB : les 55 millions d’euros indûment perçus et restitués par l’ex-groupe Orpea seront fléchés vers la santé des personnels du secteur médico-social.


Photo: Philippe Chagnon / Cocktail Santé

Deux ans après le vote de la loi Rist, la liste des produits et prestations autorisés en primo-prescription par les infirmiers en pratique avancée a été dévoilée fin avril.

« Une victoire symbolique et une reconnaissance forte des compétences de la profession », souligne le syndicat UNIPA. Dans un cadre sécurisé, coordonné et centré sur le patient, les IPA pourront désormais prescrire des arrêts de travail (entre un et trois jours), des transports sanitaires, des équipements de protection individuelle, des antiseptiques locaux, mais aussi des traitements antibiotiques pour des infections identifiées après la réalisation d’un test rapide d’orientation diagnostique ou encore de l’amoxicilline, pour traiter une angine bactérienne à strepto-test positif chez les patients âgés de dix ans ou plus. Outre une liste générale, une liste spécifique a été définie pour chacune des cinq mentions, même si certains produits nécessitent un avis médical préalable. Selon l’UNIPA, la situation devra évoluer avec le temps. « Le texte ouvre la voie à un travail de fond pour élargir et affiner ces listes de prescriptions pour qu’elles soient toujours plus conformes aux besoins des patients et aux réalités du terrain ».

NB : les listes sont précisées en annexe de l’arrêté du 25 avril 2025 modifiant l’arrêté du 18 juillet 2018 fixant les listes permettant l’exercice infirmier en pratique avancée en application de l’article R. 4301-3 du Code de la santé publique.


Photo: Frédérik Astier / Cocktail Santé

Deux décrets et un arrêté concrétisent une mesure attendue, validée à la suite d’une expérimentation nationale menée avec succès il y a un an.

Dans un communiqué publié fin avril, l’Ordre national des infirmiers se félicite de la parution des textes officiels concernant les certificats de décès. Les infirmiers volontaires, qui ont obtenu leur diplôme depuis au moins trois ans et qui justifient d’une formation, pourront désormais établir des certificats de décès pour les personnes majeures, exception faite des situations violentes ou survenues sur la voie publique.

Précisions notables : les infirmiers souhaitant exercer cette mission devront s’inscrire via leur espace personnel en ligne, en justifiant de leur formation, et la liste des professionnels habilités sera rendue publique par l’ONI. Les textes précisent, par ailleurs, le contenu de la formation préalable obligatoire de douze heures et de la formation additionnelle facultative de trois heures qui sera organisée sur une demi-journée.

NB : 10 571 infirmiers ont été formés durant l’expérimentation et ont la capacité d’intervenir.


Photo: Freepik

Adoptée en première lecture par les députés début avril, la proposition de loi visant à renforcer la démographie professionnelle des orthophonistes n’a toujours pas été examinée par les sénateurs.

Attendue de longue date par la profession, la version actuelle du texte prévoit notamment une hausse significative des quotas de formation. Le nombre d’étudiants admis en centre de formation universitaire en orthophonie passerait de 975 en 2024 à 1073 en 2025 et progresserait pour atteindre 1 463 en 2030. Autre avancée majeure : le « certificat de capacité d’orthophonie », qui a plus de soixante ans, serait remplacé par un « diplôme d’Etat d’orthophonie ».

Outre la création d’un statut de maître de stage universitaire en orthophonie, un contrat d’engagement de service public pour les étudiants figure également au menu de cette future loi. Les différentes mesures proposées doivent permettre de rendre le métier plus attractif et de pallier la pénurie quasi-généralisée de professionnels. Selon les dernières estimations, les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un orthophoniste atteignent souvent un an, voire deux…

NB : 21 200 orthophonistes libéraux exercent en France, soit une moyenne de 30 orthophonistes pour 100 000 habitants.


Photo: Freepik