Depuis plusieurs années, nous constatons que les conditions de travail des soignants se dégradent.

De nombreuses études (Conditions de travail 2013, SUMER 2010) le démontrent, l’actualité du début d’année 2018 en est aussi une preuve au regard des grèves des personnels des EPHAD, des médecins et équipes urgentistes qui dénoncent leurs conditions de travail pouvant être dangereuses pour les patients mais aussi pour les soignants.

Le monde de la santé comme celui de la formation en santé est en pleine mutation. Les réformes arrivent par vague, voire parfois comme des déferlantes avec ses lots d’injonctions paradoxales et un leitmotiv « faire des économies ».

Garder le cap est parfois difficile et ce à tous les niveaux. Les établissements de santé et les instituts de formation essayent d’affronter cette évolution non sans répercussion sur les pratiques quotidiennes des soignants et des non soignants. On note une intensification du travail, des incompréhensions devant la complexification des process, une perte de sens du travail, de la violence… qui se traduit par « une usure » des professionnels, de l’absentéisme, des abandons de formation et une baisse d’attractivité pour les métiers de la santé.

La fonction publique hospitalière vit depuis plusieurs années de grandes mutations entrainant un changement culturel peu accompagné qui favorise l’émergence des Risques Psycho-sociaux (RPS). Même si les acteurs sont conscients de l’existence des RPS, les établissements de santé ont encore des difficultés à les appréhender et à les prévenir.

Le Diplôme Universitaire de conseiller en prévention des risques psychosociaux à l’université de Cergy-Pontoise.

Cette formation vise à acquérir les méthodologies, les outils, les techniques permettant de mieux comprendre et appréhender les risques psychosociaux pour faire face aux situations humainement délicates. Elle s’adresse à toutes personnes concernées par la gestion de la prévention des risques, du management de la qualité de vie et de la santé au travail.

Elle comporte les axes suivants axes:

  • Identifier et comprendre les RPS

  • Approcher le cadre légal des RPS

  • Organiser et conduire une mission de prévention RPS

  • Intervenir en qualité de conseiller en prévention des RPS

  • Cycle de conférences et stage de 20 jours

Cette formation donne les ressources aux professionnels pour agir de l’intérieur pour faire évoluer les représentations et les pratiques professionnelles dans une dynamique pluriprofessionnelle.

Pour conclure, comme le souligne Yves Clot  il faut « soigner le travail » et « passer de la gestion des ressources humaines à la gestion humaine des ressources ».

Voir la présentation de cette formation

Gaetane FAY HENRY, Directrice des Instituts de Compiègne Noyon

La commission dite « Le Bouler » aborde l’universitarisation des formations paramédicales en mobilisant les acteurs des différentes filières sur de multiples sujets :

  • la mise en place des formations d’infirmier(ère)s en pratique avancée,

  • l’admission en IFSI et dans les filières de réadaptation,

  • les enseignants-chercheurs paramédicaux,

  • l’inscription à l’Université / CVEC,

  • la présentation de quelques expériences d’intégration universitaire,

Il est venu se greffer un groupe de travail relatif à la mise en œuvre de la suppression du numérus clausus et de la PACES piloté par le Pr. Jean-Paul Saint-Andre, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Ministère des solidarités et de la Santé. Les filières concernées sont celles de la PACES, maïeutique, médecine, masso-kinésithérapie, odontologie et pharmacie.

Il s’agit donc de répondre principalement à diversifier les cursus conduisant à l’entrée dans les filières de la PACES, de diversifier les modalités de sélection, d’assurer la réussite et poursuite d’études du plus grand nombre en maintenant l’excellence des formations professionnalisantes des métiers de la santé.

Le groupe de travail s’orienterait vers une licence santé à partir de laquelle les étudiants intégreraient une filière de formation professionnalisante ; la maquette actuelle de la masso-kinésithérapie s’adapte parfaitement à ce modèle qui consisterait à rentrer en 2ème de formation en masso-kinésithérapie après une L1 santé. (Sélection et référentiel de formation – textes de 2015).

Qu’il s’agisse de la commission « Le Bouler »  ou du groupe de travail du « Pr. Jean-Paul Saint-Andre », les acteurs des différentes structures associatives et/ou syndicales sont à la manœuvre et l’ANdEP y occupe toute sa place.

Par Jean-Marie Louchet, Directeur IFM3R Saint Sébastien sur Loire, Vice Président de l’ANdEP

 

Le fait de régler des droits d’inscription et inhérent à tout  étudiant souhaitant suivre des études aussi bien dans un établissement privé que public. Mais qu’en est-il des frais de scolarité ?

L’étudiant inscrit dans un établissement privé se verra effectivement demander des frais de scolarité plus ou moins importants mais cela découle du fonctionnement financier de ces établissements et d’un choix de parcours de l’étudiant.

En suivant cette logique, l’étudiant ayant choisi le public ne devrait pas payer de frais de scolarité. Pourtant, certains IFSI demandent des frais supplémentaires pour « permettre d’équilibrer les budgets de fonctionnement » certes, souvent contraints, et pour assurer une meilleure formation ainsi qu’un enseignement plus pérenne .

Les intentions sont compréhensibles et souvent louables mais ne remettent-ils pas en cause la gratuité de l’enseignement public ?

N’existerait-il pas de solutions alternatives?