La France a un nouveau Premier ministre. Le cinquième… en trois ans ! Une situation inédite et durable qui ne doit surtout pas compromettre la poursuite des réformes engagées. Alors que les besoins de soins explosent, la formation des infirmiers reste prisonnière d’un cadre obsolète, inadapté aux réalités du terrain et aux ambitions du métier.
Un nouveau référentiel d’activités et de compétences a bien été élaboré, mais cette avancée demeure théorique. Elle doit être complétée par un nouveau référentiel de formation, dont les contours sont encore flous. Son entrée en vigueur étant prévue pour la prochaine rentrée universitaire, la parution de ce texte fondateur devient urgente.
Tant que les blocages institutionnels et règlementaires ne seront pas levés, la réingénierie de la formation infirmière sera en sursis. Pendant ce temps, les jeunes hésitent, les vocations s’étiolent, les départs s’accélèrent… au risque de fragiliser tout le système de santé. Former plus, former mieux, former autrement : tel devrait être le mot d’ordre.
Malgré cette période de flottement, le programme de travail de l’ANdEP est bien rempli. La place des acteurs des instituts dans le partenariat universitaire, la formation des directeurs de soins qui prennent des postes en institut ou encore les partenariats EMS, SNIFMK et SIFEF sont autant de sujets qui mobilisent toute notre attention. Sans oublier nos futures journées d’étude, dont le thème vous sera prochainement dévoilé.