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Protection des données personnelles, information et transparence, fiabilité des informations, maintien de la relation humaine, formation professionnelle…

Le Conseil national de l’Ordre des infirmiers a récemment publié cinq recommandations préliminaires visant à garantir un usage responsable de l’IA, notamment sur le plan déontologique. Publiées mi-septembre, ces « reco » ont été inspirées par les résultats d’une enquête menée en mai dernier auprès des élus ordinaux.

Plusieurs tendances lourdes ont été identifiées, dont une acculturation imparfaite sur le sujet : 70 % des répondants estiment que leurs connaissances en IA sont faibles ou très faibles et 92 % n’ont pas encore été formés ; 85 % souhaiteraient l’être. Autre enseignement marquant : 29 % des personnes interrogées affirment utiliser l’intelligence dans leur pratique quotidienne, principalement pour alléger leurs tâches administratives, mais les outils auxquels ils ont le plus souvent recours des IA conversationnelles.

NB : le questionnaire ordinal comportait 43 questions portant sur différentes thématiques sur l’utilisation de l’intelligence artificielle par les infirmiers. 243 personnes sur 770 ont répondu à l’enquête, soit un taux de réponse de 31 %.


Illustration : Freepik

En organisant nos journées d’études sur le thème de l’intelligence artificielle, nous ne savions pas qu’un rapport thématique était en cours de réalisation.

Dévoilées la semaine dernière, ses conclusions valident notre intuition, mais elles doivent aussi nourrir nos réflexions et nos travaux, pour aborder le sujet de manière pragmatique et constructive.

Au même titre que l’emploi ou la croissance, la formation figurent au cœur des propositions formulées par les experts. Les formations paramédicales ne sont pas directement citées, bien sûr, mais il nous appartient néanmoins d’interroger nos pratiques et nos méthodes pour optimiser le service rendu aux étudiants.

A l’heure où la mission universitarisation réfléchit à l’évolution de certaines formations en santé, où le groupe réingénierie pédagogique s’interroge sur les orientations des référentiels, où l’impact des cours délivrés sous forme de capsules est questionné, la technologie doit prendre toute sa place dans les discussions, tant elle peut être le catalyseur de nombreuses transformations.