Adoptée en première lecture par les députés début avril, la proposition de loi visant à renforcer la démographie professionnelle des orthophonistes n’a toujours pas été examinée par les sénateurs.

Attendue de longue date par la profession, la version actuelle du texte prévoit notamment une hausse significative des quotas de formation. Le nombre d’étudiants admis en centre de formation universitaire en orthophonie passerait de 975 en 2024 à 1073 en 2025 et progresserait pour atteindre 1 463 en 2030. Autre avancée majeure : le « certificat de capacité d’orthophonie », qui a plus de soixante ans, serait remplacé par un « diplôme d’Etat d’orthophonie ».

Outre la création d’un statut de maître de stage universitaire en orthophonie, un contrat d’engagement de service public pour les étudiants figure également au menu de cette future loi. Les différentes mesures proposées doivent permettre de rendre le métier plus attractif et de pallier la pénurie quasi-généralisée de professionnels. Selon les dernières estimations, les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un orthophoniste atteignent souvent un an, voire deux…

NB : 21 200 orthophonistes libéraux exercent en France, soit une moyenne de 30 orthophonistes pour 100 000 habitants.


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