La loi infirmière est ENFIN votée, mais la refonte de notre métier n’est pas encore achevée.
Au-delà des évolutions permises par le législateur, la réingénierie de la formation professionnelle soulève encore de nombreuses interrogations, tant sur le fond que sur la forme. Malgré les annonces et les promesses, le nouveau référentiel des infirmiers n’a toujours pas été publié…
Le contexte politique, très incertain, et la situation budgétaire, particulièrement précaire, ne doivent surtout pas compromettre la poursuite des travaux, ni être une excuse pour reporter indéfiniment la décision. Cette réforme nécessite du temps et de la préparation pour permettre aux institutions de formation de proposer un enseignement de qualité aux étudiants, mais aussi de les préparer aux futures évolutions de leurs différents métiers, en particulier sur des sujets fondamentaux comme la santé mentale ou la santé environnementale, qui deviennent des priorités sociétales.
Les initiatives parlementaires et gouvernementales du moment nous rappellent la fonction centrale des infirmiers dans le système de santé, et le rôle croissant que les professions paramédicales pourraient (devraient ?) jouer pour lutter contre un accès aux soins dégradé. Dans un contexte marqué par une pénurie médicale aggravée, nos compétences seront un précieux atout pour relever le défi des transitions démographiques, épidémiologiques et numériques. L’ANdEP ne cessera jamais de porter et de diffuser ce message auprès des autorités.