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L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes vient de réviser sa méthode de zonage des soins orthophoniques.

Objectif de la manœuvre : rendre éligibles de nouveaux territoires aux dispositifs financiers existants pour favoriser l’installation ou le maintien de ces professionnels de santé dans les zones sous-dotées. Principal fait marquant : vingt-huit bassins de vie supplémentaires sont désormais éligibles aux différentes aides publiques.

Applicable depuis début novembre, pour une durée maximale de trois ans, ce nouveau zonage a été élaboré en lien avec l’URPS orthophonistes et sur avis de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie.

Pour tenir compte de l’évolution de la situation des territoires et des besoins des habitants, il sera régulièrement évalué et pourra être révisé à tout moment durant ce laps de temps. Parmi d’autres enjeux, cette initiative doit notamment permettre de réduire les inégalités d’accès aux soins constatées dans la région.

NB : six professions de santé font l’objet d’un zonage : les médecins, les infirmiers, les sages-femmes, les masseurs-kinésithérapeutes et les chirurgiens-dentistes.


Photo : Philippe Chagnon/Cocktail Santé

Selon les termes d’un arrêté publié le 26 mars dernier, les orthophonistes peuvent recourir à la télésanté pour parer à l’urgence sanitaire, à l’exclusion des bilans initiaux et des renouvellements de bilan.

Une quinzaine d’actes pourront désormais être pratiqués par vidéotransmission et facturés à l’assurance maladie*, dont la rééducation et/ou le maintien et/ou l’adaptation des fonctions de communication, du langage, des troubles cognitivo-linguistiques et des fonctions oro-myo-faciales chez les patients atteints de pathologies neurologiques d’origine vasculaire, tumorale ou post traumatique.
Ils seront toutefois conditionnés à la réalisation préalable d’un premier soin par l’orthophoniste, en présence du patient. Autres conditions posées : la présence d’un des parents pour les mineurs et la présence d’un aidant pour les personnes en perte d’autonomie.
Exceptionnelle et temporaire, cette mesure est également facultative. Il appartiendra à chaque professionnel de déterminer la pertinence du télésoin, en fonction de la situation donnée et dans le respect absolu des règles déontologiques.

(*) Voir : https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000041755801