A l’occasion d’un débat organisé fin mars par la mission d’information sur les conditions de la vie étudiante en France, plusieurs experts se sont penchés sur la dégradation de la santé mentale des étudiants. Antérieur à la crise, le phénomène s’est considérablement amplifié depuis plus d’un an.

Présentés en guise d’introduction, les résultats d’une enquête menée par le service de santé universitaire de l’Université Picardie-Jules Verne* laissent peu de place aux doutes : 31 % des répondants déclaraient avoir été dans un état de détresse psychologique au cours des quatre précédentes semaines. Autres chiffres révélateurs : 19 % des personnes interrogées disaient avoir eu des pensées suicidaires durant les douze derniers mois ; 66 % d’entre eux avaient même scénarisé le passage à l’acte…

Au-delà du constat, les différents intervenants ont proposé des solutions concrètes pour sortir de l’ornière. Selon eux, la gravité de la situation exige notamment une réponse rapide, graduée et soutenue dans le temps. Outre un renforcement des moyens financiers dévolus aux structures de prise en charge et d’écoute, l’enjeu consistera également à mieux coordonner les dispositifs existants, au lieu de les empiler.

(*) Cette enquête a été menée auprès de 3 100 étudiants en novembre et en décembre derniers.