Fin janvier, les sages-femmes ont battu le pavé dans toutes les grandes villes de France. S’estimant lésées, elles revendiquent une reconnaissance pleine et entière de leur statut médical*, notamment à l’hôpital.

Vécu comme une provocation, le Ségur de la santé cristallise les frustrations. Non conviée aux débats, la profession avait finalement obtenu une revalorisation équivalente à celle des personnels non médicaux travaillant dans les établissements de soins publics. Mises à rude épreuve pendant la crise sanitaire, les sages-femmes réclament également une amélioration de leurs conditions de travail.

A la limite de l’épuisement professionnel, elles attendent davantage de moyens humains. Fixés par l’Etat, les effectifs minimaux n’ont pas changé depuis vingt-trois ans, malgré la hausse significative des besoins. En voie de précarisation, la profession dénonce par ailleurs une inégalité de traitement tarifaire vis-à-vis des médecins et des chirurgiens-dentistes.

Après cinq années d’études, le salaire moyen d’une sage-femme en début de carrière atteint 1 750 euros nets…

(*) Aux côtés des médecins et des chirurgiens-dentistes, les sages-femmes font partie des trois professions médicales définies par le Code de la santé publique. Il s’agit toutefois d’un « statut médical à compétences limitées ».