Il s’agit d’une mobilisation inédite dans le domaine des ressources humaines en santé. En juillet dernier, l’ARS Ile-de-France réunissait le Conseil régional, les fédérations hospitalières du public et du privé et l’AP-HP, première étape d’un plan d’action commun visant à renforcer l’attractivité des métiers sur le territoire.

Les professions paramédicales étaient au cœur du débat, avec la présentation de deux études spécifiques, spécialement réalisées pour l’occasion. Ces deux analyses ont mis en exergue des problématiques bien connues des acteurs du terrain. Selon les résultats d’une enquête consacrée aux postes vacants dans les établissements de la région*, les difficultés de recrutement se concentrent apparemment sur quelques métiers, en tête desquels figurent les masseurs-kinésithérapeutes (16,9 % de postes de vacants), les infirmiers de blocs opératoires

(12,8 %) et les orthophonistes (11,1 %). Centrée sur les attentes des étudiants en fin de formation dans les instituts paramédicaux franciliens, une seconde enquête a également démontré « le caractère déterminant des stages au cours de la formation pour le choix du premier lieu d’exercice professionnel ». A la lumière de ces informations, les parties prenantes ont notamment identifié trois axes de réforme prioritaires : l’attractivité des métiers paramédicaux en établissement de santé, la conciliation vie professionnelle/vie privée et l’amélioration des conditions de travail. Les travaux engagés se prolongeront dès la rentrée, avec le lancement d’une réflexion prospective sur le secteur médico-social.

(*) Données moyennes, issues des déclarations d’établissements volontaires.