La création de la mention « urgences » de la pratique avancée infirmière a reçu un avis négatif du Haut conseil des professions paramédicales.

Tombée fin juin, cette décision suscite le mécontentement des instances professionnelles. L’ONI dénonce notamment le « rétropédalage » du gouvernement qui a « dépourvu le texte initial de sa substance » à la suite de « pressions corporatistes ». Selon son président, l’intervention des infirmiers de pratique avancée aurait permis d’améliorer le fonctionnement des services d’urgence, via la délégation de certaines tâches. Elle aurait également contribué à soulager des personnels totalement débordés.

Encouragée par la Cour des comptes, cette piste d’évolution professionnelle n’a finalement pas été retenue par l’exécutif. Une décision unilatérale qui sonne comme un désaveu pour les IPA, dont le champ d’action a été réduit à la portion congrue. Outre une dévalorisation de la profession, Patrick Chamboredon y voit une menace directe pour l’accès aux soins et la sécurité des patients.

Consultatif, l’avis du HCPP ne condamne pas pour autant la création de cette cinquième mention de la pratique avancée.